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La non-demande en mariage

 

Chez ces gens là

 

Bon an, mal an, le temps s'écoulait, les années d'études se validaient, et Hosanna in excelsis, le jour de l'obtention du diplôme arriva !

Nous voilà donc devant "belle-maman", tous fiers de notre exploit, attendant congratulations et autres félicitations, quand soudain :

 

- Quand vous mariez-vous ?

 

Toutoune et moi n'avions jamais évoqué cette extrémité, nous contentant de vivre au jour le jour, et procrastinant à après la validation de notre examen final, la discussion concernant nos avenirs.

Nous avons compris qu'il n'était pas question de mariage ou non, la réponse était sous-entendue. Foin de demande aléatoire, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait de réparation : "belle-maman" se doutait bien que j'avais probablement entamé le gâteau, et paré de ce titre honorable de patricien, je pouvais enfin faire l'affaire.

 

Ainsi, après réunion des deux familles, une date fut définie pour un mariage en Creuse dans le petit village de Lupersat. Malheureusement, pour je ne sais plus quelle raison, il n'était pas possible de boucler le même jour mariages civil et religieux. 

Donc mariage à la mairie de Nantes le 25 et religieux en Auvergne le 27. A ma grande surprise, le 25 au soir, belle-maman récupéra sa petite fille, car comme chacun sait, la mairie ça ne compte pas !

 

Dernier détail, le 26, aux alentours de la Souterraine, un gravillon volage explosa le pare-brise de notre Austin. Comme nous étions un week-end, je vous laisse imaginer la galère pour faire réparer cette voiture étrangère, exotique, en ce bout du monde.

 

Puis, une fois unis pour le meilleur et pour le pire par le père André Bignon, qui fut tour à tour le plus jeune, puis le plus âgé curé de France en activité (75 ans de bons et loyaux services), nous sommes rentrés par le chemin des écoliers, et entamé notre voyage de noce.

Nous ignorions, alors, tout de la vie en couple (merci belle-maman), de son mode d'emploi, de ses compromissions, et de ses aménagements…

 

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