A la suite d’un échange de vues chez de gentils voisins, je viens de jeter un œil curieux sur le site officiel du Muséum National d’Histoire Naturelle. Je ne résiste pas au plaisir de vous divulguer quelques informations glanées, propres à nous ouvrir l’esprit.
Une frise chronologique permet de se faire une idée de l'expansion biologique sur notre planète : périodes fastes suivies d’extinctions massives (5 répertoriées… en attendant la prochaine, celle de l’anthropocène)... J’ai pu constater ainsi que la “vie” suivait l’évolution du climat : plus il fait chaud, plus elle pullule, devient exubérante, se lance dans des extravagances les plus folles, puis une baisse de température survient, provoquée par quelque catastrophe, bousillant tout ou presque
La période (crétacé) précédant la dernière extinction massive (dont les malheureux dinosaures firent les frais), causée par une putain de météorite, m’a pour le moins interloquée. Pensez donc, un foisonnement de vie malgré des conditions climatiques, décrites de nos jours comme insensées : 5 fois le taux de CO² actuel, plus de 3° supplémentaires (réels pas hypothétiques), et pour couronner le tout, plus un pet de glace aux pôles, d’où un niveau des mers supérieur de 2 à 300 m au nôtre ! Mais alors, on ne va pas tous crever ?
Plus près de nous, à la fin de la dernière glaciation (il y a 11 700 ans), alors que nos ancêtres se les gelaient dans leurs cavernes et passaient le temps en taguant les parois de leur habitat, le niveau de la mer était inférieur de 130 m. Ce qui fait que pour remonter à l’état actuel : 130 000 / 11 700 = plus de 11 mm / an ! Si ce n’est pas une évolution rapide, ça ! Actuellement, avec nos 3 petits mm, nous frisons le ridicule !
Il me semble à la vue de ce qui précède, qu’il est plus intelligent de s’adapter à l’évolution du climat, qu’à s’épuiser à lutter contre mère nature… en priant le ciel de nous préserver le plus longtemps possible d’une baisse durable des températures. Il n'est qu'à voir la description affligeante des ravages provoqués par les différents petits âges glaciaires décrits par Emanuel Le Roy Ladurie.
La dernière étape de la frise chronologique (quaternaire) me laisse un peu perplexe. Elle aborde le rôle néfaste de l’humain. L’homme serait responsable de la disparition des grands mammifères tel le mammouth ! Or à cette époque le dernier recensement estimait le nombre total d’humains sur terre à 600 000 âmes (à supposer qu’ils en soient pourvus), soit par exemple, la population de la métropole nantaise répartie sur tout le globe. Si on enlève les femmes (cantonnées à la cuisine, au ménage et à la reproduction), les enfants (en réserve), les estropiés (utilisés comme appâts à la chasse), les vieux (peu nombreux mais quand-même), les fonctionnaires (il faut bien mettre un peu de réglementation dans ce bordel), les militaires (surveillance des femmes pour qu’elles ne se fassent pas enlever par le clan voisin, comme les Sabines par les Romains) et le corps sanitaire (maintenir le groupe en état de marche)… combien de valeureux chasseurs armés de cailloux taillés restait-il pour exterminer toutes ces grosses bébêtes ? 100 à 200 milliers ? Il ne fallait pas chômer, heureusement qu’il n’y avait, ni week-end, ni RTT, ni même de vacances réglementées à cette époque !
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