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Visite guidée

Je ne peux résister au plaisir de vous faire part d 'une aventure survenue, il y a de cela quelques années, à une de mes informatrices.

 

Notre narratrice était à cette époque agente immobilière, et venait de “rentrer” à la vente une maison de rapport comprenant des appartements aux étages et un établissement de détente au rez-de-chaussée (sauna, jacuzzi…).

 

Bientôt un acquéreur se présenta, mais lors de la visite, jour de fermeture de la partie commerciale, il ne put visiter que les appartements. Ce brave homme demanda en toute logique de jeter un œil sur la partie détente, mais devant la difficulté de concilier les agendas de l’acheteur et de l’agence, il lui fut proposé de visiter seul les locaux un autre jour, ce qu’il fit.

 

Quelques temps plus tard, notre agente alla visiter à son tour le “commerce” en compagnie d’une de ses collègues du genre “très bien élevée”.

Dès la porte franchie, un écriteau spécifiait qu’il était interdit de déambuler vêtu en ces lieux, et indiquait les jours d‘ouverture réservés aux hommes, aux femmes et aux couples. Sournoisement, mon informatrice glissa un œil vers sa collègue interloquée, et la visite continua. 

Elles ouvrirent quelques portes, donnant sur de petites pièces recelant des objets insolites tels que des menottes, fouets et autres accessoires. Le doute n’était plus permis, et nos deux acolytes imaginèrent la visite de leur client lors de sa visite. Obtempéra-t-il à l’injonction du panneau d’entrée, se demandèrent-elles ? Elles ne le surent jamais.

 

Quoi qu'il en soit, ce cher homme était intéressé, et l’affaire conclue. Il ne restait plus que les papiers et signatures, mais toujours les problèmes d’agendas entre acheteur et vendeur, interdirent la finalisation de la transaction le jour même.

 

Lorsque ce fut le tour de l’acquéreur, il regarda la date de vente et repoussa le document : 

- Impossible dit-il, ce document a été signé un samedi, et shabbat oblige !

 

A bout de nerf, notre héroïne s’éclipsa dans une pièce voisine, un coup de “blanco”, et m… !

 

PS : A toutes fins utiles, cet établissement, le Korosko, a toujours pignon sur rue.

 

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