L’histoire se déroule en 2008. Toutoune et moi venions de quitter Patrick et Marie à bord de leur bateau Eclipse en escale à Funchal, port et capitale de Madère, et au retour avions décidé de passer quelques jours à Lisbonne.
Pour tous ceux qui connaissent peu ou prou cette jolie ville, propre à vous façonner des mollets d’athlètes lorsque vous déambulez pédestrement, il est un moyen de locomotion incontournable : le tramway.
Nous avions décidé d’explorer la ville grâce à ce moyen et allions jusqu’aux terminus des différentes lignes, avant de prendre le chemin du retour.
Or en fin d’un de ces trajets, la porte grande ouverte d’un cimetière nous a incité à une petite visite. Je me suis laissé dire qu’en ces lieux, chaque région se conforme à ses propres traditions, et laisse transparaître quelque peu le caractère de ses habitants.
Nous voila donc nous promenant, et dès l’entrée, nous apercevons un chat trottiner avec conviction. Quelques secondes plus tard, un second provenant d’une autre allée mais se dirigeant semble-t-il dans la même direction, puis un troisième, puis un quatrième…
Intrigués, nous suivons la meute qui grossissait de croisement en croisement, et constatons en fait, que tous ces matous suivaient une femme qui semblait les guider telle "Le Joueur de flûte de Hamelin" menant les rats puis les enfants se noyer à la rivière.
Nous arrivâmes ainsi devant une tombe-chapelle, épiant une bonne vingtaine de chats accrochés aux basques de la meneuse.
A quoi allions nous assister ? Une cérémonie satanique ?
Que nenni ! La "sorcière" ouvrit alors la porte du monument, entra, puis réapparut portant un sac de granulés qu’elle dispatcha prestement, avec un grand sourire dans de petites coupelles.
Heureuse femme qui nous a laissé un souvenir attendri de cette si jolie ville.
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Le minou du 6 (vendredi, 28 janvier 2022 17:23)
Merci pour ce joli conte. En retour une petite anecdote: A Houat, cela fait bien une quinzaine d'année, quand je bourlinguais encore avec mon Pacha de 6m90...Apprès un débarquement sans histoire, une promenade en terre conquise, (un sentiment que l'on ressent chaque fois que l'on débarque sur une petite île, non?), un attroupement au milieu du village autour d'un large puits...(là, Tonton, tu décrirais avec moulte délectation la trogne des gens et leurs gesticulations et avis désordonnés) car au fond du puits nageait en rond un pauvre petit chien... Tristesse et désolation un homme à la mer m'écriai-je et en bon capitaine me cernai de la corde du puit et me fit descendre aller sauver la pauv' bête. Et voilà tout d'un coup que la vie prenait tout son sens, tout content le capitaine!
Tonton (vendredi, 28 janvier 2022 20:18)
Et à quand les aventures du Pacha promises depuis belle lurette ?
La bave aux lèvres, et le cœur aux abois, nous attendons !
Le garde-chasse. (samedi, 29 janvier 2022 08:19)
Cette petite histoire très émouvante m'en rappelle une qui, je préfère vous prévenir à l'avance, l'est un peu moins. Jeunes gamins, nous passions un week-end chez des amis de mes parents, dans un bel endroit de la campagne Normande. Ces amis (surtout elle) aimaient nos amis les bêtes : ils avaient 7 chiens et 18 chats. Dans l'après-midi, madame apporta la collation à tous ces minous affamés. Là, le fils nous précisa que l'un d'eux était sourd. "Vous allez voir lequel ", nous dit-il. Il sorti un pétard qui explosa à deux mètres de la meute. Tous partirent sauf un, qui se demandait ce qui se passait. C'est un souvenir qui ne s'oublit pas, hélas.