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Un an déjà...

 

Le sable du temps file  entre mes doigts comme de l’eau croupie. 

 

Malgré les nombreuses marques de sympathie, ô combien amicales, que je reçois, les soirées sont toujours aussi difficiles. Parfois accompagné d’un de nos chats, je regarde d’un œil distrait une niaiserie télévisuelle, repoussant ainsi l’heure fatidique du coucher. Mais il faut bien finir par se résoudre à rejoindre le lit qui fut si longtemps conjugal.

 

J’ai heureusement mis au point un stratagème salvateur : la radio. Son écoute me permet d’éviter de céder trop longtemps aux idées cafardeuses. Ainsi toute la nuit, cette béquille auditive veille sur ma tranquillité d’esprit.

 

Afin d’inciter mon cerveau à éviter de tourner en rond, j’évite toutes diffusions musicales : celles-ci n’endiguant pas suffisamment la machine à broyer du noir. Cette pratique m’a permis de me faire une idée sur la qualité des diffusions radiophoniques nocturnes :

 

- En début de nuit, il est difficile d’éviter les conseils pathétiques d'anima.teur.trice.s d’animateurs et d'animatrices tentant de venir en aide à des audi.teur.trice.s auditeurs et auditrices déprimé.e.s déprimés (décidément, l'écriture inclusive je ne m'y fait pas) en détresse.

 

- Puis viennent les "redifs" politiques ou plus légères telles que celle des "grosses têtes". Parfois certains dialogues Kersauzon-Bachelot par exemple, dissipent les idées les plus moroses.

 

- Enfin, les programmes du petit matin, me replongent dans l’immédiateté et la médiocrité de l'horoscope et des premières nouvelles du jour débitées sur un ton de certitude professorale agaçant ; ceci surtout le week-end avec son cortège d’annonces sportives (football, je te hais!), et culinaires (et je te rajoute une feuille de salsepareille pour faire joli, et une pincée de poudre de perlimpinpin, aromate indispensable s’il en est !).

 

Arrive l’heure du lever. En général rien ne me presse, mais la force de l’habitude m’entraîne jusqu’à la machine à café. Une nouvelle journée fort semblable à la précédente et à la suivante va s’écouler…

 

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