Monsieur,
Nous constatons que notre missive est restée lettre morte. Aussi, nous nous permettons de revenir à la charge, considérant qu’il s’agit probablement d’un oubli.
Il y a peu de temps, au cours d’une petite promenade locale, j’ai croisé Monsieur le Maire entouré de son aréopage municipal. J’ai appris qu’ils venaient pour l’organisation de la Semaine du Golfe, il n’était donc pas question, hélas, des réseaux filaires défigurant notre "remarquable" presqu’île.
J’ai cependant évoqué notre opinion sur l’état désastreux des réseaux, mais j’ai dû rapidement battre en retraite devant la levée de boucliers et les arguments avancés. Surtout un : trop cher !
Et c’est portés par la mâle clameur de la vindicte populaire, telles les trompettes de Josué devant les murs de Jéricho, que nous nous insurgeons. Nous devrions même être heureux de ne pas être condamnés à la mise en place de poteaux métalliques ou en ciment. Il a même été évoqué la pose de la fibre en aérien, portée par une nouvelle ligne de poteaux. On croit rêver ! Cette malheureuse fibre arrive enterrée (comme les autres réseaux) jusqu’à 1,5 km de la cale du Fort, et terminerait sa course en plein air pour la fin du parcours ? A l’époque des réseaux sociaux, c’est suicidaire !
Nous vous rappelons également que le Fort Espagnol ainsi que Kercado sont à l’extrémité d’une presqu’île, et que par conséquent une seule voie d’accès est envisageable. En cas d’urgence médicale, si la route est impraticable, plus d’intervention possible. Ni évaluation, ni évacuation envisageable.
Nous payons nos impôts comme tout bon crac’hois, et nous constatons, pauvres pelés, galeux, que le bourg semble se payer la part du lion dans le budget des travaux municipaux. Que nous sachions, on ne nous a pas demandé notre avis sur la construction du machin pharaonique le long de la route en centre bourg (Mitterrand a eu sa Grande Bibliothèque, Pompidou son Centre Beaubourg, alors pourquoi pas, nous direz-vous...), ou des travaux rue des Chênes.
Un espoir cependant, il me semble avoir entendu dire que parfois, lorsque certains fils étaient dénudés, le financement n’était plus du ressort de la commune. Nous comptons donc sur votre diligence pour explorer cette piste, avant qu’un chasseur maladroit ou distrait ne tire sur un chevreuil ou un sanglier égaré sur un fil.
En espérant que cette missive retiendra votre attention, nous attendons votre réponse ou votre visite avec intérêt.
les hispano-fortins et kercadoïens
Écrire commentaire