Ce matin là, comme tous les jours dès potron-minet, je sirotais mon bol de café, en observant ta position sur mon écran. Tu tricotais benoîtement sur la Tamise, enchaînant les virements de bords avec entrain et régularité.
Un coup d’œil sur le chrono : "ça doit le faire" avant le seuil fatidique des 32 jours. Pour moi, 32 est un nombre médiocre, il n'y a presque rien à en dire, à part le nombre de cartes d'un jeu réduit, ou les 32 bits d'un vieux Windows, je ne vois pas.
Pour 33, c'est à peine mieux : en dehors du médecin...
Par contre 31, voilà un nombre intéressant :
- entraînant : au 31 du mois d'août... ♪♫
- smart : être sur son 31
- record : nombre de jours pleins nécessaires et suffisants pour transporter à la voile quelques feuilles de thé de Hong- Kong à Londres
- matheux : nombre premier...
Puisqu'on est dans les chiffres, j'ai compté (à peu près) depuis ton départ de Hong-Kong : 48 virements de bord jusqu'au Cap, 48 également jusqu'à la Tamise, "and last but not least", 54 pour franchir la ligne. Soit un total de 142... Donc en moyenne, 4,5 / jour, ce qui somme toute ne semblerait pas si terrible si tu t'étais mieux organisé en les répartissant équitablement.
Quoiqu'il en soit, bravo pour ta performance, et félicitations de la part des hispano-fortins, à ta fidèle monture, à ton brillant équipage et à l'excellent Christian Dumard.
Je te rappelle aussi que dans trois mois tu vas atteindre le fameux âge pivot, ce Graal des travailleurs. Vas-tu alors savoir te promener tranquillement le long des golfes clairs sur un canot, sans chercher à gagner un pouième de nœud ?
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