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Ste Anne d'Auray

 Je l’ai fait !

 

Afin de complaire au corps médical qui se donne un mal de chien afin de conserver mon enveloppe charnelle dans un état fonctionnel satisfaisant, j’ai décidé de tester les effets bénéfiques des petits ressorts insérés sis ma fémorale droite en effectuant, dimanche dernier, une marche de Fort Espagnol à Sainte-Anne (dorée) d’Auray.

 

Parti de mon do-mi-si-la-do-ré en sifflotant dès 10 heures du matin, je m’en fus, empruntant autant que faire se peut les sentiers de randonnées serpentant entre près, cultures (maïs très vert) et bois, en direction (dorée) d’Auray (je ne me lasse pas de cet homonyme homophone).

 

Ce trajet me permit de faire la connaissance d’un chien aboyant à tout va et bloquant le sentier. Cette pauvre bête était probablement aussi inquiète que moi, et campant chacun sur nos positions, nous nous faisions face à une dizaine de mètres l’un de l’autre. Quelques minutes plus tard apparut sa maîtresse, tenant négligemment une jolie laisse à la main. Devant ma mine réprobatrice, elle m’assura que sa chienne était très gentille et que ses excès vocaux n’étaient dus qu’à mon inquiétude. Étais-je niais ! Je baissai la tête et passai mon chemin. Cet incident n’eut donc pour conséquence que de faire baisser ma moyenne et de m’octroyer quelques instant de repos.

 

J’atteignis enfin les portes d’Auray au terme de 7,71 km en 1 h 47 min et 39 s. Il était temps pour moi de faire appel à l’intendance, afin de m’assurer d’un retour au bercail et me sustenter.

 

Vers 14 heures, foin de la sieste ! N’y tenant plus, tout à l’excitation d’un possible exploit, je ralliai mon point d’arrivée du matin au volant de mon bolide, déclenchai mon appli GPS, et vogue la galère ! A propos de galère, il faut avouer que la côte du départ de l’entrée d’Auray a eu tendance à refroidir mes ardeurs. Sous le soleil, en sortie de table et la perspective des 7 km et quelques qui m’attendaient, on peut rêver mieux comme démarrage de l’étape finale.

 

A propos de la traversée d’Auray, j’informe ceux qui tenteraient de m’emboîter le pas, et essaieraient de descendre sur les quais, qu'il faut pour cela emprunter un chemin avant le pont de la voie rapide, et passer dessous.

 

Une fois Plunéret passé, au bout d’une longue ligne droite se dresse la flèche de la basilique. Et Seigneur, qu’elle semble loin et se rapproche lentement !

 

Enfin l’esplanade et les marches de la basilique ! J’arrête mon traceur ! Mission accomplie...

 

Résumé : 14,84 km en 3 h 38 min et 31 s / 43 m de dénivelé / 125 m de montée et 82 m de descente. Ces 82 mètres de descente ont un goût amer, car il a bien fallu les remonter tôt ou tard. Tout se paie en ce bas monde !

 

L’esprit libéré, je me retourne et prend le temps d’examiner de petits groupes de jeunes scouts, jeannettes et nonnettes, ainsi que quelques anciens se mouvant avec difficulté. Il ne me reste plus qu’à faire appel à nouveau à l’intendance afin de me rapatrier vers mes pénates et mon fauteuil préféré.

 

Ce matin, je relatai mes faits d’armes à Gilles, mon voisin. Il me précisa alors, que j’avais été accueilli par la statue de son ancêtre, inhumé dans une chapelle de la basilique. Puis il doucha définitivement mon enthousiasme en m’informant que dans sa jeunesse, avec Françoise son épouse, ils marchaient de Kerherneigan à Sainte Anne, aller et retour dans la journée.

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Commentaires: 5
  • #1

    Sylvie l’aubergiste (mercredi, 24 juillet 2019 20:51)

    Bravo Tonton ! Et Toutoune (je suppose) pour l’intendance !

  • #2

    Capaloc (mercredi, 24 juillet 2019 20:53)

    Bravo Alain, tu nous étonneras toujours,
    Il n’y a pas si longtemps, ta motivation était en berne. Tu résumais ton manque d’enthousiasme à ne pas trouver de but pour marcher, mais alléluia, Sainte Anne a guidé tes pas. Un miracle à faire valider.
    Prochaine étape Lourdes ou saint Jacques de Compostelle,

  • #3

    Gilles (jeudi, 25 juillet 2019 08:41)

    Bravo Alain pour cette randonnée racontée avec humour !

  • #4

    michel (jeudi, 25 juillet 2019 09:39)

    La foi ça sauve ! et l'entretien du corps c'est primordial pour la tête; a t on vu une tête sans corps ?

  • #5

    Babette (jeudi, 25 juillet 2019 10:18)

    Mon cher Lilette,
    Rien ne m'étonne !
    Tu es trop fort et suis bien fière de tes exploits.
    Je t'embrasse.