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La tique pro-végane

Je viens d'apprendre que certaines tiques pouvaient provoquer une allergie à la viande. Je vous assure, ce n'est pas une plaisanterie. Il suffit d'interroger Mr Google pour s'en convaincre (exemple).

Pour l'instant ces charmantes petites bêtes ne s'attaquent qu'aux consommateurs de viande rouge, mais après quelques petites manipulations génétiques, il devrait être possible d'améliorer (ou envenimer) les choses.

Les végans prosélytes, adeptes du soja, graines exotiques ou autre quinoa vont s'en réjouir. Les partisans du barbecue convivial, s'en soucier. 

 

Pour ma part, j'ai choisi mon camp (avec modération bien sûr), mais je me trouve confronté à un dilemme en ce qui concerne le champ en face de chez moi : 

  • Soit l'extermination des tiques (avec toute la compassion voulue) : mais je devrai retirer mon panneau, avec comme conséquences le risque d'installation de pique-niqueurs à la belle saison, et le dépôt de déchets en résultant.
  • Soit l'incitation à la dispersion des dits pique-niqueurs, en soutenant la croissance de ces petites bêtes. Ce qui, soit dit en passant, se ferait en violation de l'esprit végan, car j'utiliserais de ce fait, des animaux à des fins personnelles.

Bien sûr, qui ne serait révulsé à la vue de séquences tournées dans certains abattoirs ? Mais que cette idéologie végane est difficile à appliquer si on pousse la logique un peu loin :

  • Plus de médicaments ou produits cosmétiques, car ils doivent être testés (de par la réglementation) sur les animaux avant mise sur le marché.
  • Plus possible d'employer un homme ou une femme, qui sont des animaux comme les autres. Nous devrons chacun cultiver notre petit lopin de terre pour notre usage propre. 
  • Animaux domestiques ? Posséder chats ou chiens pour son plaisir, est-ce bien correct ? En tout cas, inenvisageable si on les achète. Et l'élevage des gentilles coccinelles dévoreuses de pucerons, chères à l'agriculture biologique ?
  • Moustiques, fourmis, chenilles processionnaires, frelons asiatiques... ?

 

Comme avec toute idéologie, en cherchant un peu, on se rend compte qu'il existe un grand nombre d'interprétations, qui peuvent aller jusqu'à épousseter le sol avant chaque pas. Pas question bien sûr d'utiliser tout animal de trait... Il ne restera alors, que femmes et enfants pour tirer la carriole ou la charrue... avec leur consentement écrit et signé.

Et que vont devenir les veaux, vaches, cochons, couvées remis en liberté ? Sans prédateurs, ils vont se multiplier, et devront se nourrir de nos cultures ou crever de faim. Avec prédateurs, il faudra expliquer aux félins, ours ou loups (non végans), qu'ils ont droit au mouton ou a la vache (à condition bien sûr de les tuer avec "humanité" avant de les déchiqueter), mais pas à nos marmots.

 

Je souhaite bien du plaisir aux végans, car depuis nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs ostréophages, nous avons pris quelques habitudes alimentaires qui vont être compliquées à extirper de nos us et coutumes. Manger suffisamment et ne pas être mangé a toujours été une quête fondamentale de l'humanité... et de tout être vivant.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    le 6 joue et gagne (mardi, 04 décembre 2018 19:04)

    Que le grand Tic me toque, je n'y comprend que couic!
    Qui mange les tic?
    et toc!