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L'Exocète

Sur le site de Voiles et Voiliers, je viens de lire un article à propos de l'exocet et de ses prouesses sportives possiblement applicables au nautisme. Quel beau sujet que celui de l'exocet, et qui mérite de plus amples recherches googlesques !

 

Je ne vous parlerai pas ici, de ce meeeerveilleux bijou de technologie militaire que nous envie nos amis anglais. Un autre que moi, blanchi sous les lauriers d'une carrière maritime exceptionnelle, pourra avantageusement s'en charger.

 

Non, nous allons aborder une définition plus nature et pacifique, celle du poisson volant.

Ceux d'entre vous ayant navigué un tant soit peu dans les eaux chaudes, n'ont pas manqué de  suivre les évolutions de cet Exocoetidae , frétillant à quelques dizaines de centimètres au dessus de la surface de l'eau. J'étais persuadé qu'il ne s'agissait que de sauts de fuite, suivis d'un vol plané en "effet de sol", et sans grandes possibilités aéronautiques.

Mais que nenni !

 

Alors que nous traversions l'atlantique à bord de Planet Solar (futur Race for Water), quelle ne fut pas ma surprise, au petit matin, d'en trouver quelques spécimens sur les panneaux solaires, et jusqu'au centre du bateau. Or, le pont est à 6 m au dessus de l'eau et fait 26 m de large.

Comment diantre et pourquoi se retrouvaient-ils là ?

Attirés la nuit par la lumière rouge d’ambiance du poste de pilotage ?

Mais comment pouvaient-ils monter à une altitude de 7 mètres et sur une distance suffisante ?

Je ne me l'explique toujours pas.

 

A titre d'expérience, nous avons essayé de les cuisiner, mais à la demande générale, nous nous sommes rapidement rabattus sur les dorades coryphènes.

 

A propos de ces fameuses coryphènes, Graal de tout pêcheur tour-du-mondiste qui se respecte, c'est comme de tout, un peu ça va, mais à tous les repas, ça lasse.

Car, malgré l'imagination culinaire de l'équipage, nous avons fini par rêver (moi en tous cas) de barbecues géants garnis de saucisses, merguez, andouillettes, et entre-côtes persillées et maturées dans les règles de l'art.

A la fin, nous implorions nos connaissances sur internet, de nous proposer des idées originales de préparation.

 

Ne plus pêcher, me direz-vous ? La raison l'eut imposé, mais c'était sans compter sur l'esprit ludique de certains jeunes membres de l'équipage : c'était à celui qui sortirait la plus grosse ! Certains profitaient même de leurs quarts de nuit pour filer subrepticement une ligne à l'eau.

Ah, la jeunesse !

 

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Commentaires: 1
  • #1

    bernard cadudal (mardi, 28 août 2018 17:53)

    Si l'exocet sait "voler" haut et loin, il peut être aussi très précis dans ses trajectoires, comme par exemple de passer par un panneau de pont grand ouvert pour atterrir sur la figure d'un marin récupérant après un quart harassant.
    Il y a aussi parfois de belles parties de cache-cache entre exocets et dorades coryphènes sous la surface qui se prolongent dans les airs par les poursuites des frégates ou des fous... Pauvre poisson volant !