· 

Légende de la fleur d'ajonc

Je reviens sur l'éloge de la fleur d'ajonc fait ici-même en décembre 2015 (voir Des fleurs en hiver). Il le faut bien car y'a du nouveau ! :

 

Tout d'abord, l'enregistrement de la légende bretonne de la fleur d'ajonc existe bien. C'est un vinyle 33 tours, petit diamètre, dont je possède un exemplaire retrouvé sans trop de peine dans le bazar du grenier. Reste à remettre en fonction une platine tourne-disque !

L'enregistrement a été effectué dans la 2eme moitié des années 1950 avec le concours de la chorale du Likès de Quimper alors que j'étais interne dans cet établissement scolaire de grande réputation.

Pier Jakez Hélias n'est pas le conteur mais c'est lui qui a traduit ce conte du breton en français. Les orgues sont tenues par Gérard Pondaven, alors titulaire des orgues de la cathédrale de Quimper et la chorale du Likès est dirigée par Frère Mazé.

Ce disque est encore proposé à la vente sur certains sites spécialisés. Sur la pochette on y voit un chat noir (kac'h dû en breton) faisant le gros dos; c'est ce qui a attiré mon attention.

Mais ne me demandez pas de conter cette légende car j'en suis bien incapable n'ayant ni le talent pour celà, ni la mémoire des péripéties et apartés qui font tout le charme de l'histoire.

 

Ensuite, l'ajonc a été élu en décembre 2016 plante emblême de la Bretagne

 

L'ajonc dans les alignements de Carnac

L'ajonc est indigène à la Bretagne et il n'y a pas un endroit de la région où il n'est présent. «On dit qu'il fleurit toute l'année parce qu'il existe, en fait, trois espèces qui se relaient », explique Gabriel Rivière, auteur d'un ouvrage de référence sur la flore du Morbihan. On trouve ainsi l'ajonc d'Europe, le plus grand, l'ajonc nain, qui fleurit d'août à octobre, et, entre les deux, l'ajonc Le Gall, du nom d'un Morbihannais, juge, député et grand botaniste du XVIIIe siècle, le premier à l'avoir identifié.

 

L'ajonc (lann en breton) est en outre culturellement attaché à la Bretagne. «Il a servi dans le passé à nourrir les chevaux et il a sauvé des gens de la famine», rappelle Roland Mogn. Toutes les fermes anciennes avaient d'ailleurs un « hache-lann » pour le broyage de cet arbrisseau qui partage la même fleur que le genêt mais s'en distingue justement par ses épines. «Le genêt, lui, servait à faire des balais d'où son nom de balan en breton», indique Roland Mogn.

Ce sera, en outre, un nouveau titre de noblesse pour celui qui se plaît également dans les fossés puisqu'en 1904 il était déjà devenu emblème des pays celtiques et qu'il a été choisi aussi par la Cornouailles anglaise. «Pas de problème : la rose est bien l'emblème de huit pays », précise Patrick Malrieu, dont l'Institut culturel va maintenant préparer un concours artistique pour styliser la fleur icône de la Bretagne.

Source : Le Télégramme du 11 12 2016

 

Enfin parce que, pas plus tard qu'hier, je discutais avec Tonton, lorsque nous nous sommes aperçus qu'il était en train de reproduire dans sa propriété l'exploitation de la "petite lande", l'ajonc destiné à la nourriture des animaux, comme mentionnée par "Le Télégramme" et pratiquée dans le Fort Espagnol de mon enfance.

Posez-lui la question et il sera sûrement ravi de vous présenter la chose !

 

Bernard Cadudal       

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0