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La fessée

Je viens d'apprendre ce matin, que depuis le 22/12/2016, toute punition corporelle à visée éducative, est proscrite de par la loi (amendement n° 1257 modifiant l'article 371-1 du Code Civil).

Il est vrai qu'une éducation basée uniquement sur le châtiment corporel, s'apparente plus à du dressage qu'à de la pédagogie.

 

Toutefois, peut-être est-ce dû à mon vécu, mais dans certains cas, cette directive ne me semble pas la plus pertinente.

Imaginons par exemple, un charmant bambin attiré par les flammes d'une cheminée. Toute personne sensée commencera par lui expliquer que c'est chaud, dangereux, que ça brûle..., et le plus souvent, après moult palabres, le chérubin semblera avoir assimilé le message.

Mais si les jours suivants le même manège se répète, que faire ?

Il arrivera peut-être qu’échappant à la vigilance parentale, l'entêté arrive à ses fins. N'aurait-il pas mieux valu une petite tape sur les doigts ?

Il reste bien sûr la solution de ne plus faire de feu dans la cheminée... comme le préconisent les dernières normes écologiques.

 

Ah ! Que de bons souvenirs ces "châtiments" me rappellent. Ils donnaient du piquant à la moindre "grosse bêtise". Escalader un arbre fruitier en habits du dimanche ou casser des bouteilles vides au lance-pierre dans la grange. Mais si on était pris, et ne subir qu'un discours réprobateur ? bof... Par contre, si cela risquait de se terminer par une course poursuite avec l'autorité (complice) armée d'une branche d'ortie, alors là, j'en ai encore l’œil qui brille et le creux poplité rougeoyant !

 

Je me rappelle fort bien de la distinction que je faisais alors, entre les deux facettes du châtiment : "interdiction formelle sécuritaire" et "punition pour désobéissance". J'aurais aimé que la loi en fasse de même.

 

Avec l'aide du bon Georges, rendons un dernier hommage à la fessée, avec cette chanson dans laquelle il réussit à vanter tour à tour les mérites honnis de la duplicité, du tabagisme, des excès de table, de la colère, de la violence et de la luxure. Ecoutez la vite avant que les féroces gardiens de l'ordre moral ne la voue aux gémonies.

 

Après lecture de contrôle de qui vous savez, il appert que je ne suis qu'un garçon, et donc par nature, un peu limité !

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Antoine (vendredi, 30 décembre 2016 14:31)

    Heureusement que je suis maintenant à bonne distance de mon cher papa ;-)

  • #2

    Gilles (dimanche, 01 janvier 2017 12:05)

    Je me souviens qu'après une bêtise, ma chère mère m'avait déculotté, mis sur ses genoux, avait pris le martinet en main, levé le bras mais, au moment d'administrer le châtiment, son cœur de mère avait flanché et elle n'avait pu frapper le coquin que j'étais ! j'ai appris ce jour-là ce qu'était le pardon !