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Le môle ruiné du Fort Espagnol

Voici une vue du Fort Espagnol qui a sans doute été publiée dans le quotidien « La liberté du Morbihan » à l'occasion d'un article sur l'urgence d'entreprendre des travaux ou peut-être d'une chronique historique de Job Jaffré (écrivain et journaliste brittophone).

 

Je ne connais pas la date du cliché mais je retrouve parfaitement le Fort Espagnol de mon enfance :

  • Derrière la maison de Jean Marie Pluart, on voit très bien les empilements de piquets de châtaigner qui faisaient partie de notre terrain de jeux, évoqué dans le texte « Le feu à Kergurset »

  • La plate noire échouée tout en haut du port pourrait bien être « Les trois sœurs » de Jean Marie avec laquelle nous allions faire la joute sur la rivière.

  • L'autre embarcation, de couleur claire et dont l'avant est ponté, était une plate à dérive et voile au tiers nommée « Clapotis », utilisée en plaisance. De mémoire c'est une des toutes premières embarcations de plaisance basées au Fort Espagnol, mais c'était un bien mauvais bateau (très lourd, étroit de sole et donc peu stable) et, au moment de cette photo, je pense qu'il était déjà plus ou moins à l'abandon.

  • De l'autre côté du môle, on peut distinguer, sur la grève au delà de la zone de goémon, quelques bouquets de tuiles qui ont été lavés à l'eau de mer au moment de la pleine mer et attendent maintenant d'être rentrés dans la cabane pour le décollage des naissains.

 

L'ouvrage est en bien piteux état ; le côté non visible est encore plus détérioré, avec notamment deux profondes « grottes » creusées par la mer dans lesquelles nous nous aventurions parfois.

Il reste peu de pierres à l'emplacement des parties écroulées car elles ont été, pour une grande partie, récupérées par les ostréiculteurs pour la construction des terre-pleins des chantiers ostréicoles avoisinants.

 

Vous aurez noté qu'à l'époque il n'y avait pas de cale attenante au môle ; ce qui augmentait notablement la surface du petit port et permettait d'y caréner les chalands ostréicoles et aux Houatais d'y échouer leurs bateaux pour leurs opérations commerciales dans les fermes environnantes.

 

 

Bernard Cadudal, mémoire du Fort Espagnol

 

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Commentaires: 1
  • #1

    La vigie de la cale en guoguette sur la cote galicienne (mardi, 06 septembre 2016 00:01)

    Bravo mon bernard , notre mémoire vivante
    Il faudrait aussi que tu nous raconte la cale avec son passeur sur le parun et sa forme se prolongeant loin a basse mer