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Les charmes de la mer cotentine

Exilée en Cotentin pour y développer les extraits d’algues condrus crispus et autres laminaria digitata la petite famille Descamps n’en a pas pour autant perdu le goût des escapades venteuses et mouillées souvenir de vacances heureuses à la Trinité sur Mer. C’est ainsi qu’un Pacha quasi neuf de 20 ans d’âge fut ajouté à son patrimoine.

Portbail son port d’attache nous a tout de suite mis dans le bain :

  • À sec à marée basse comme tous les petits ports de la côte ; donc, béquilles obligatoires ! Avec tout ce que cela induit de positions cocasses et pas des plus confortables : par exemple au milieu de la nuit le long du quai du port de Gorey (Jersey) après vous être amarrés à coté d’un autre quillard…plus grand que vous…que vous voyez monter par le hublot avec des bruits bizarres, jusqu’à vous retrouver enfin posé… au dessous de lui…
  • Courant de 10 nœuds dans le chenal d’accès, il faut choisir ses heures et pratiquer le surf sur la barre, quasi permanente, de sortie vers le large ; et là tracer la route devient un véritable problème de géométrie digne de Nav Sup avec des courants traversiers de 4 nœuds changeant en direction et force toutes les heures…
  • Brouillard fréquent, courant permanent => géolocalisation à l’estime ! Et quand votre loch tombe en panne ( ce qui n’arrive jamais…), reste la méthode PQ : lâcher un morceau de PQ à l’étrave et mesurer le temps qu’il met pour franchir la poupe…Au bout de quatre heures de navigation en purée de pois, la nuit tombée, peut-être apercevrez-vous les lumières de Guernesey…Sinon, tout droit c’est l’Amérique…

 Et pourtant quels charmes que ces havres du Cotentin où vous irez béquiller, le temps d’une marée entre champs et dunes au milieu des bécasseaux et autres volatiles marins; quels voyages que ces îles anglo-normandes où aussitôt débarqué on se retrouve au pub avec sa bière et son jeu de fléchettes ; quel bonheur que ces îlots de sable qui n’apparaissent qu’à marée basse où l’on se pose le temps d’un casse-croûte en pleine mer au soleil ( rappelons-nous, dicton local,  qu’en Normandie il fait beau plusieurs fois par jour !); et ce grand vent d’Ouest qui vous accompagne et finalement nous rassure pour combattre les courants les plus traîtres…

 

Mais ça ! C’est une autre histoire…

Olivier        

 

à suivre...

 

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