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L'aube au Fort Espagnol

J'aime bien, me lever tôt.

 

Quelle quiétude avant le lever du jour. Bien à l'abri derrière mes doubles vitrages, j'entends parfois le vent dans les arbres, mais pas de bruit de ressac, ni manifestations animalières intempestives. Pas le moindre aboiement, pas le moindre miaulement, pas le moindre ramage... Un paisible silence...

 

Dans cette atmosphère ouatée, benoîtement campé derrière une baie, je rêvasse, observant les premiers signes du nouveau jour : le ciel pâlit, les premiers oiseaux s'affairent, le cyclope ostréicole ferme son œil...

 

L'esprit vagabonde, tranquille, sans retenue, examine les réflexions élaborées pendant la nuit. Tout n'est que calme et volupté...

 

C'est alors que retentit du fin fond de la maison, ce cri si redouté qui me ramène sur terre :

- 'titdéjeunééééé...  'titdéjeunééééé... 'titdéjeunééééé...

 

La journée vient de commencer,

C'est l'heure du petit déjeuner,

Et du pain grillé... ♪♫♫♪...

 

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