Sécurité

Afin de répondre à la légitime inquiétude de la population, l'état a décidé de nommer un référent "sécurité" dans chaque agglomération.

Les services de Monsieur Le Drian, ministre des armées (et donc chargé tout naturellement de ce recrutement), ont recherché parmi leurs retraités dont la carrière ne souffre d'aucune ombre, une personnalité implantée localement, répondant à des critères drastiques de rigueur, probité, grand sens moral, des responsabilités, du devoir et de l'organisation... Ce personnage doit en outre, afin d'établir un rapport circonstancié sur l'ensemble des ouailles dont il aura la garde, commencer sa mission en toute discrétion et agir en sous-marin.

Le choix de cet élu, fut vous vous en doutez, très vite arrêté pour notre contrée. Toutefois, afin de respecter son incognito, je vous demanderai de faire preuve de la plus stricte discrétion quant à son identité. Je vous conseille, malgré tout, de répondre gentiment aux questions qu'il pourrait vous poser : n'oubliez pas que notre protecteur reste avant tout un militaire...

Nous pouvons compter sur lui pour "nitrater" tout ce qui ne lui semblera pas conforme, dans les clous, estampillé couleur locale !

Post-scriptum : 

En réponse au commentaire, ci-dessous, de notre ami Kergo, je précise que j'ai choisi l'expression "nitrater", car non seulement elle est chère à notre homme, mais aussi qu'elle me semble convenir à la situation.

En effet, je pense que ce terme, dans son esprit, dérive de "nitrate de potassium" ou salpêtre, composant à 75% de la poudre noire, chère aux canons de la Royale.

Il est possible aussi d'évoquer le "nitrate d'argent" qui permet la cautérisation d'une plaie et surtout faire des plaisanteries douteuses, comme celle commise en Juin 1881 dans la coquette bourgade de La Valette. Mais quel serait l’intérêt de marquer temporairement tout individu suspect, alors que la flétrissure est beaucoup plus durable et divertissante.

Quant à l'acception agricole du nitrate, engrais à algues vertes, il y a bien longtemps que nos agriculteurs locaux ont renoncé à son emploi, non ?